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Identification de déterminants génétiques du
processus infectieux de Mycosphaerella graminicola par mutagenèse
insertionnelle aléatoire
A. Cousin, M. Dufresne et T. Langin
Laboratoire de Phytopathologie Moléculaire, IBP, Université
Paris-sud, 91405 ORSAY Cedex.
Le champignon ascomycète Mycosphaerella graminicola (anamorphe
Septoria tritici) est l'agent principal de la Septoriose du blé.
Malgré des études approfondies sur l'histologie, la physiologie
et l'épidémiologie de la maladie, les facteurs génétiques
déterminant la capacité du champignon à pénétrer
son hôte, à s'y développer et à s'y reproduire,
restent, à ce jour, mal connus.
Afin d'identifier de tels déterminants génétiques,
le laboratoire a développé une stratégie de mutagenèse
insertionnelle via l'intégration aléatoire du plasmide pAN7.1
au sein du génome d'une souche agressive de M. graminicola dans
l'intention d'obtenir des mutants altérés dans leur pouvoir
pathogène. Une première collection de 218 transformants
HygR de M. graminicola a été générée
et criblée sur une variété sensible de blé
tendre (Triticum aestivum). 12 mutants présentant une réduction
significative de symptômes ont été isolés.
Après une analyse complémentaire de leurs phénotypes
sur plantules, cinq présentant une réduction drastique d'agressivité
ont retenu notre intérêt.
Ce travail présente les résultats concernant l'analyse phénotypique
et moléculaire de deux de ces mutants, A18 et D22. Le premier mutant,
A18, ne provoque pas ou peu de chloroses sur feuilles et lorsqu'il parvient
à accomplir son cycle, seules des pycnides de taille réduite
regroupées en îlots sont formées en fin d'infection.
Le rôle éventuel de ces pycnides dans le processus infectieux
n'est pas connu. Le mutant D22, quant à lui, provoque quelques
rares symptômes, chloroses sur feuilles ou différenciation
de pycnides de taille sauvage, mais de manière très retardée
par rapport à ceux occasionnés par la souche sauvage.
L'analyse moléculaire de ces mutants a révélé
des profils d'intégration simples du plasmide pAN7.1 : A18 possède
une insertion en tandem du plasmide alors que D22 n'en possède
qu'une seule copie. Pour chacun d'entre eux, les régions bordant
les sites d'intégration du plasmide sont en cours de clonage.
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