Caractérisation de la réponse différentielle à Colletotrichum trifolii de deux lignées de Medicago truncatula par des approches génétiques et génomiques

C. Torregrosa(1), S. Cluzet(1), J. Fournier(1), T. Huguet(2), P. Gamas(2), J.-M. Prospéri(3), M.-T. Esquerré-Tugayé(1), B. Dumas(1) et C. Jacquet(1)
(1) UMR 5546 CNRS-UPS, Pôle de Biotechnologie Végétale
(2) LIPM, INRA-CNRS, 24 Chemin de Borde Rouge, BP 17 Auzeville, 31326 Castanet-Tolosan
(3) Station Génétique et d'Amélioration des Plantes, INRA, Domaine de Melgueil, 34130 Mauguio

Medicago truncatula interagit avec de nombreux micro-organismes symbiotiques ou pathogènes. L'un d'entre eux, Colletotrichum trifolii, est un agent pathogène majeur de la luzerne et a été choisi pour partenaire fongique dans l'établissement d'un pathosystème. La caractérisation du pathosystème M. truncatula/C. trifolii race 1 a été entreprise selon deux approches complémentaires. La première, basée sur des analyses cytologiques et génétiques, a permis d'identifier une lignée sensible (F83005.5) et une résistante (Jemalong 6) grâce au développement d'un bioessai sur feuilles excisées. De plus, des analyses microscopiques ont permis de mettre en évidence les rôles majeurs des composés phénoliques et de la réponse hypersensible (HR) dans la défense chez Jemalong. Enfin, l'analyse génétique de l'hybride F1, issue du croisement J6xF83005.5, et d'une population de 254 F2 a révélé l'implication d'un locus dominant dans la résistance. Dans une seconde approche, 93 gènes de M. truncatula, connus pour leur rôle dans la défense ou dans les mécanismes de signalisation, ont été sélectionnés parmi 3 banques et utilisés pour réaliser des filtres à moyenne densité ou macroarrays. L'analyse du niveau d'expression des gènes réalisée différents temps après inoculation chez les lignées sensible et résistante nous a permis de caractériser ce pathosystème sur le plan moléculaire. Ces analyses ont révélé l'expression différentielle de plusieurs acteurs de la défense, tels que les phytoalexines et certaines oxylipines et d'autres plus surprenants comme les nodulines, pour lutter contre l'agression de cet agent pathogène.











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