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Clonalité des populations françaises de rouille jaune du blé révélée par marqueurs AFLP et microsatellites J. Enjalbert(1), M. Leconte(1), X. Duan(2), C. de Vallavieille-Pope(1) Etudiées depuis 15 ans, les populations françaises de rouille
jaune du blé (Puccinia striiformis f.sp. tritici) connaissent des
évolutions rapides qui correspondent au contournement successif
des principaux gènes de résistance des variétés
cultivées [1,2]. Ces populations se caractérisent par une
très faible diversité pour leur spectre de virulence, avec
généralement deux pathotypes dominant l'ensemble du territoire.
Afin de préciser l'origine génétique des nouveaux
pathotypes, une analyse de diversité AFLP et microsatellites [3]
a été entreprise. Un échantillon de 380 isolats a
été sélectionné pour représenter les
11 principales races collectées en France entre 1985 et 2001. Le
marquage AFLP a été établi relativement aux travaux
de M. Hovmøller, qui a sélectionné 21 couples d'amorces
permettant de discriminer les populations Nord-européennes [4].
Nous avons retenu 16 combinaisons adaptées aux pathotypes français,
qui nous ont permis de révéler 33 bandes polymorphes, ce
qui révèle une très faible variabilité génétique
de l'espèce à l'échelle de son génome. L'analyse
par phylogénie (parcimonie) des génotypes AFLP permet de
confirmer l'absence de sexualité chez la rouille jaune et l'évolution
strictement clonale. Les populations Sud et Nord de la France sont issues
de deux lignées clonales très divergentes. Pour les clones
issus du Nord de la France, une forte corrélation entre spectre
de virulence et génotype AFLP est révélée,
en accord avec les travaux de Hovmøller. La structure génétique
observée témoigne de l'importance de la mutation et des
balayages sélectifs pour l'évolution des populations de
rouille jaune Nord européennes.
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