Le potentiel de production de mycotoxines dans le genre Gibberella, une affaire d'espèce mais aussi de souches

Y. Brygoo et E. Fournier
PMDV, INRA, Route de St Cyr 78026 Versailles Cedex

Le genre Gibberella regroupe de nombreuses espèces pathogènes de plantes, souvent connues par leur anamorphe Fusarium. Beaucoup de ces espèces sont productrices de molécules actives considérées comme des toxines que l'on peut retrouver ensuite dans de nombreux aliments. C'est d'ailleurs pour ces raisons que ce genre fait l'objet de nombreuses analyses taxonomiques et évolutives. Nous ferons un rapide survol du genre et des différents mycotoxines produites par les différentes espèces. Nous présenterons plus en détail une analyse réalisée par l'équipe de K O'Donnell sur un des nombreux complexes d'espèces du genre. Cette analyse montre que chaque espèce morphologique recouvre souvent de nombreuses " espèces moléculaires ". Par exemple il a été montré que l'espèce G. zeae devait être subdivisée en au moins 8 espèces moléculaires. Cette analyse montre de plus que certains des gènes impliqués dans la biosynthèse de certaines mycotoxines ont une évolution originale : un polymorphisme ancestral a été maintenu dans de nombreuses espèces du complexe laissant ainsi supposer l'existence d'une sélection balancée sur cet ensemble de gènes.









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