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Etude de la biodiversité de Fusarium xylarioides agent de la trachéomycose
des caféiers. Implications dans le schéma de sélection
de Coffea canephora
B. Janzac(1), V. Roussel(1), K. Bonnemaire(1), G. Hakiza(2), A. Kalonji(2),
F. Pinard(3), D. Bieysse(1)
(1) CIRAD Phytrop TA40/2 Av. Agropolis, 34398 Montpellier Cedex 5
(2) CORI Po Box 185, Mukono, Ouganda
(3) UNIKIN Campus de Kinshasa, BP186, KIN XI, Kinshasa République
Démocratique du Congo
(4) ICRAF Nairobi, Kenya
La culture du caféier Coffea canephora var. robusta, constitue
une des premières ressources économiques pour certains pays
Africains. Actuellement, la réémergence d'une maladie cryptogamique
"disparue" vers la fin des années 60, la trachéomycose
du caféier due à Fusarium xylarioides, entraîne irrémédiablement
la mort des C. canephora et C. arabica et accentue la situation de crise
économique de ces pays. Face à l'inefficacité des
moyens de lutte phytosanitaire, à l'impossibilité de replanter
sur sol infecté, une stratégie génétique visant
à développer la sélection de caféiers résistants
a été mise en place. L'étude de la diversité
de l'agent pathogène constitue un préalable à l'établissement
d'un tel programme de sélection.
La stratégie retenue pour l'étude de la diversité
génétique de Fusarium xylarioides a été l'approche
microsatellite. Onze couples d'amorces définis à partir
d'une souche de référence, ont servi à l'étude
d'une collection d'isolats récoltée en Ouganda, en République
du Congo, en Tanzanie et en Ethiopie, représentative de la diversité
géographique des zones infectées et sur une série
de clones dont la résistance au champ est connue.
Cette étude a permis d'une part, d'identifier les individus appartenant
à l'espèce Fusarium xylarioides et d'autre part, elle a
fait apparaître une faible diversité génétique
au sein de l'espèce, suggérant une prédominance d'une
multiplication par voie végétative malgré la présence
de la forme parfaite Gibberella xylarioides amenant ainsi à reconsidérer
les données sur la biologie du champignon. La variabilité
génétique de souches "historiques" collectées
dans les années 50 à 60 laisse supposer une faible évolution
génétique de l'espèce Fusarium xylarioides au cours
de ce laps de temps.
En parallèle, une évaluation de la pathogénie a été
mise en place afin d'étudier les relations hôte/pathogène
et de corréler les informations biologiques des isolats à
la diversité génétique observée.
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