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Identification et cartographie de marqueurs moléculaires liés
à la résistance à Plasmopara viticola chez la vigne.
Didier Merdinoglu1, Sabine Wiedemann-Merdinoglu1, Stéphanie
Haetty1, Pascale Coste1, Vincent Dumas1, Charles Greif1, Alain Bouquet2,
Anne-Françoise Adam-Blondon3.
1INRA, UMR 1131, Laboratoire de Génétique et d'Amélioration
des Plantes. 28 rue de Herrlisheim, BP 507, F-68021 Colmar cedex.
2INRA, UMR "Diversité et génome des plantes cultivées".
Domaine du Chapitre, BP 13, F-34751 Villeneuve lès Maguelone cedex.
3INRA, URGV. 2 rue Gaston Crémieux, CP 5708, F-91057 Evry cedex.
Le déterminisme génétique d'une source de résistance
au mildiou de la vigne (Plasmopara viticola) ayant pour origine Muscadinia
rotundifolia a été étudié sur une population
ségrégante RV2 produite par une hybridation suivie de deux
recroisements par Vitis vinifera.
Après inoculation des feuilles sur plante entière par une
suspension contrôlée de sporanges, le niveau de résistance
des individus RV2 ainsi que des parents résistant et sensible a
été évalué à l'aide d'une échelle
notation visuelle comprise entre 1 (très sensible) et 9 (très
résistant). Le niveau de résistance des individus RV2 couvrent
toute la gamme de notation et montre une distribution bimodale. le niveau
moyen des parents sensible et résistant étant respectivement
de 3,7 et 6,9. L'héritabilité du caractère a été
estimée à 0,88.
Une stratégie bsa a été utilisée pour rechercher
des marqueurs liés à la résistance parmi ceux générés
par 151 amorces RAPD, 13 amorces ISSR et 208 locus SSR en testant leur
polymorphisme entre deux lots d'ADN regroupant respectivement les six
individus les plus sensibles et les six individus les plus résistants.
In fine, après analyse sur la totalité de la population
RV2, 1 RAPD, 4 ISSR et 8 SSR ont montré un effet significatif sur
le niveau de résistance. Ces marqueurs ont tous été
cartographiés sur le même groupe de liaison et couvrent une
région de 45 cM. La présence d'un QTL de résistance
a été confirmé par interval mapping. Ce QTL explique
73% de la variation totale observée, soit 83% de la variance génétique.
Il peut être considéré comme un gène majeur
que nous avons appelé Rpv1.
La ségrégation de la population RV2 pour sa résistance
à l'oïdium a également été analysée.
Un gène de résistance à l'oïdium, correspondant
putativement au gène Run1 déjà décrit, a été
colocalisé sur le même groupe de liaison que Rpv1.
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